Agenda - Domus a 50 ans!
La Fondation Domus célèbre cette année son 50e anniversaire. En un demi-siècle, les troubles psychiques se sont aggravés et les personnes fragilisées ont été marginalisées. Le programme des «festivités» mise sur le débat, l’échange, et la convivialité. Pour faire naître «une force pour demain», selon son leitmotiv.
La Fondation Domus célèbre cette année son 50e anniversaire. Il y a un demi-siècle, elle s’appelait La Miolaine et accueillait des personnes âgées avant de répondre à une demande urgente de l’hôpital psychiatrique de Malévoz. Aujourd’hui, accueille une soixantaine de personnes dans ses deux foyers, en suit plus du double à domicile dans tout le Valais romand, et propose une vaste palette de thérapies et d’ateliers, grâce à 130 collaborateurs (travailleurs sociaux, infirmiers, etc.). Actuellement, son site d’Ardon «vit» dans un hôtel de Martigny loué pour près de deux ans, le temps des travaux d’agrandissement.
Il faut dire qu’à ce jour en Suisse, une personne sur deux au bénéfice d’une rente de l’assurance invalidité l’est pour des raisons psychiques. Un chiffre qui a doublé en 15 ans. Et notre société réalise qu’il est temps de faire une vraie place à la différence.
Autodétermination pour les collaborateurs, et pour les bénéficiaires
Ainsi, pour remplir sa mission principale, celle d’accompagner une population fragilisée dont les besoins sont en perpétuel mouvement, l’institution a choisi il y a cinq ans d’emmener ses équipes dans un mode de management participatif. Une première dans notre canton pour une institution sociale. Cette culture d’entreprise rejoint le concept d’accompagnement, celui de la réhabilitation psychosociale, basé sur l’autodétermination.
Prévention, sensibilisation, rencontres et débats
A l’occasion de son demi-siècle d'enagement, loin de vouloir fêter un état de fait qui n’a rien de réjouissant, la Fondation a souhaité ouvrir le débat sur ces questions qui agitent notre époque, et cultiver le partage et l’intelligence collective.
Comment expliquer la recrudescence des troubles psychiques? Pourquoi notre époque «fabrique-t-elle» en permanence de nouveaux troubles psychiques? Comment faire une vraie place à des personnes jusqu’ici institutionnalisées et marginalisées? Que devons-nous changer? Quel accompagnement peut-on offrir aux familles? A quoi doit ressembler l’organisation qui peut re-donner envie aux professionnels des domaines de la santé et du social de faire leur métier, tout en suscitant de nouvelles vocations? Quelle forme de management mettre en place pour cultiver le plaisir au travail et réduire les risques de fragilisation?
Huit moments clés, des salles de classe au speed-meeting
Pour tenter d’y répondre, un programme en huit moments forts a été déroulé sur l’année 2023. Deux tables rondes autour des thèmes des droits des personnes en situation de handicap et du management participatif, deux représentations culturelles (cinéma et théâtre) pour évoquer la prévention et la place faite à la différence, deux moments de convivialité partagée avec la kermesse et la journée «tous ensemble», une démarche de sensibilisation auprès des écoliers, et un moment officiel le 24 avril prochain avec la pose de la première pierre du futur nouveau foyer d’Ardon.
Pose de la première pierre (24.4.)
Au coeur du village d'Ardon, l'un des deux foyers de la fondation (l'autre se situe à La Tzoumaz) sera bientôt agrandi d'une vingtaine de place d'hébergement. La première pierre sera posée en avril.
Film "La forêt de mon père" (19.7.)
Que se passe-t-il quand la maladie psychique fait son entrée dans une famille. La réalisatrice belge Véro Cratzborn en a tiré un film d'inspiration autobiographique. Bouleversant.
Quid de l'autodétermination? (28.4)
Bien trop souvent, les personnes en situation de handicap se voient privés de leurs droits par excès de «bienveillance» de leur entourage. Si on remettait l’autodétermination au centre de nos pratiques?
Kermesse (3.9.)
Chaque année à la mi-septembre, les jardins du foyer de La Tzoumaz accueillent la kermesse annuelle, le temps fort de l’institution, où le maître-mot est le partage.
Journée nouvelles pratiques manaériales (15.11)
Depuis 2018, le management participatif est cultivé à Domus. Ces nouvelles formes de gouvernance sont-elles une garantie de plaisir pour les collaborateurs? D’efficacité pour l’entreprise?